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LA MEDAILLE MIRACULEUSE

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27 NOVEMBRE 1830 - Paris, rue du Bac.

Ce jour-là, vers 17 heures 30, la Sainte Vierge Marie apparaît à Sœur Catherine et lui transmet un "ordre de travail" : 

"faites frapper une médaille sur ce modèle", lui dit-elle. "Toutes les personnes qui la porteront au cou avec confiance recevront de grandes grâces".



DEUX ANS APRES : LA MEDAILLE.
 
Sœur Catherine ne révélait ses visions qu'à son confesseur, le Père ALADEL. Celui-ci se montra particulièrement suspicieux à l'encontre de la jeune voyante.

Finalement, au bout d'un an et demi d'insistance de Sœur Catherine, l'Abbé ALADEL se décide à en parler à son évêque, Monseigneur de QUELEN. Celui-ci reçut donc le récit du Père ALADEL, lequel se décida à son tour à "passer à l'acte". Il alla voir un graveur parisien et commanda une première série de 20 000 frappes.

Deux ans se sont écoulés entre les visions de Soeur Catherine et la première frappe !  Deux ans de descriptions, de discussions, d'interprétations. Deux ans de requêtes, de réclamations, de sollicitations, de prières!  Il est pénible pour une petite sœur de réclamer une médaille, mais il s'avérera encore plus pénible de la faire réaliser conformément à la demande céleste.


"LA MEDAILLE" ou "LES MÉDAILLES" ....

Dans l'esprit de tout le monde, il n'y a qu'une seule représentation de la Médaille Miraculeuse.

La Médaille Miraculeuse serait donc d'un modèle unique, d'une fabrication unique, d'une gravure unique, avec des traits frappés dans le métal une seule fois pour toutes, toujours identiques, jusqu'à la fin des temps ? Et cela sous peine de ne plus correspondre à la volonté de la Sainte Vierge et, sanction induite, de ne plus prétendre au titre de "miraculeuse" ?...

En 1832, la médaille paraît enfin.  A la mort de Sainte Catherine, en 1876, il est dit que le tirage mondial de cette médaille a dépassé le milliard d'exemplaires. Il y a longtemps, à cette date, qu'on appelle ce bout de métal représentant l'apparition de la Rue du bac, la Médaille "Miraculeuse".

Ce que l'on ignore souvent, c'est que cette diffusion ne satisfit pas entièrement la voyante.


LIBERTES D'INTERPRETATIONS

Dans la petite édition de la Vie Authentique de Catherine Labourée, le Père LAURENTIN écrit :

    " Catherine s'est-elle souciée des libertés d'interprétation ? Celle d'Aladel, qui avait stylisé le modèle ?  Celle de l'orfèvre ?...

 

Aladel lui avait laissé toute liberté pour le détail, sachant que l'expression d'une vision ineffable et lumineuse dans le bas relief minuscule d'une médaille ne pouvait être qu'une interprétation. Il lui faudra étouffer la déception de la voyante, par déférence pour l'artiste de renom qui, lui, a interprété selon les règles de l'art. De toutes façons, on ne pouvait pas faire comme c'était. (Page 75)

"Libertés d'interprétation" du confesseur ? "Libertés d'interprétation" de l'orfèvre ? "Divergence entre les descriptions de Catherine et la représentation finale" ?

"Même si l'on peut regretter cette liberté prise par le Père ALADEL, on ne doit pas nous troubler. Car il est manifeste que la médaille telle qu'elle a été frappée a été bénie par la Très Sainte Vierge. Comme on demandait à Sainte Catherine, vers la fin de sa vie, s'il fallait en modifier le dessin, sa réponse a été formelle : "il ne faut pas toucher à la Médaille Miraculeuse" (Tome II, pages 404-405)



DOUTES - INTERPRETATIONS - DECEPTIONS

Finalement, LA MEDAILLE MIRACULEUSE telle qu'on nous l'a présentée à l'origine est-elle  la véritable image du modèle voulu par la Vierge Marie ?

Le propre confesseur de Sainte Catherine a été obligé "d'étouffer la déception de la voyante pour ne pas contrarier l'artiste". C'est bien la preuve que l'artiste a modifié l'image de la vision ! Pour ne pas contrarier l'artiste, on a donc contrarié la voyante et il a fallu "étouffer sa déception" ! Si "l'on ne pouvait pas faire comme c'était", c''est donc bien que l'on a fait "comme ce n'était pas" !

Aujourd'hui, combien de modèles différents de  Médailles Miraculeuses sont-ils en circulation? Probablement des centaines !

Sans doute faut-il être prudent  dès lors que la liberté prise par les artistes n'est pas honorifique.

Par contre, l'interprétation qui consiste à couronner Notre Dame, ne nous paraît pas saugrenue. Au contraire, cette démarche honore Marie et marque notre attachement à l'Eglise qui a fait de Marie la Reine de l'Univers, selon la prophétie de Sainte Catherine. En effet, le 11 Octobre 1954, par la lettre encyclique "Ad Coeli Reginam", le pape Pie XII a décrété solennellement la Royauté Universelle de Marie. Toutes les statues, toutes les images de Notre-Dame peuvent désormais être couronnées sans la dénaturer. Certaines Médailles Miraculeuses présentent  la Vierge Marie couronnée, notamment en Argentine et en Italie.


EN CONCLUSION   - En conclusion, quels sont les critères d'une vraie Médaille Miraculeuse ?

La première médaille miraculeuse est le fruit de "la simplification d'un confesseur" ajoutée à "l'interprétation d'un artiste", ce qui a eu  pour effet de "décevoir" la voyante!  Malgré ces divergences pratiques, la Vierge Marie continue de distribuer ses grâces et ses bénédictions à travers ce "bout de métal".

Dès lors qu'elle correspond à l'enseignement de l'Eglise, dès lors qu'elle honore La Vierge Marie en reproduisant le double tableau des apparitions, il ne fait aucun doute que cette Médaille est véritablement "Miraculeuse". Cela veut dire qu'elle a fait et fait encore d'innombrables miracles, pourvu qu'on la porte" avec confiance" et esprit de foi, c’est à dire en mettant sa vie en conformité avec les prescriptions Mariales.

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